L'épisode de gel qui a touché le vignoble ce dernier mercredi 27 avril au matin a été d'une ampleur inédite.

De très nombreuses parcelles de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, ainsi que des Hautes-Côtes ont été impactées. De larges secteurs en Pinot Noir ont été concernés et des dégâts sont repérés également dans les vignes habituellement les moins exposées au gel.

Tous les paramètres étaient réunis pour favoriser les dégâts : pluie la veille et ciel dégagé sans vent avec une forte hygrométrie en fin de nuit. Les températures les plus basses relevées localement en fin de nuit ont dépassé -2°C. Cette gelée blanche sur la végétation a été courte mais l'ensoleillement en tout début de matinée a très fortement accentué les dégâts (brûlure par effet loupe).

Nous avons pris le temps de prendre un peu de recul suite à cette nuit du 27 avril.

Aujourd'hui, deux semaines après cette catastrophe, nous pouvons déjà mieux quantifier les véritables dommages sur nos parcelles.

Nous pouvons nous estimer chanceux puisque le secteur de Gevrey-Chambertin a été globalement préservé.

Les appellations village en Gevrey-Chambertin, Morey-Saint-Denis et Chambolle-Musigny ont été épargnées, seuls quelques bourgeons sont tombés suite au gel - soit une perte approximative de 10%.

Les parcelles de Bonnes- Mares, Latricières-Chambertin et de Lavaut Saint Jacques ont été plus touchées dû au courant d'air froid qui caractérise ces trois secteurs - environ 30% à 50% de perte moyenne.

Nos autres Grands Crus de Gevrey-Chambertin : Chambertin Clos-de-Bèze et Chapelle-Chambertin ont été plus épargnés - malgré une gelée estimée à  20% - nous pouvons observer de belles sorties de raisins suite au redoux de début Mai.

En revanche, les parcelles de Clos de Vougeot - Quartier Marei Haut et Plante L'Abbé - ainsi que le Musigny ont été dévastés par le gel et nous approchons d'une perte avoisinant les 90%.

Au jour d'aujourd'hui, nous observons la végétation reprendre, les futures branches grandissent et nous pouvons apercevoir des inflorescences partiellement ou totalement brûlées par le gel.

Par conséquent, les véritables pertes de production seront à évaluer à la fin de la fleur.

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