Repères climatiques annuels 

Débourrement : début à mi-Avril

Floraison : du 2 au 25 Juin

Début véraison : 1er  Août

Vendanges : 20 Septembre

Octobre à Mars

Pluie, pluie et encore de la pluie !

Après un mois de février très sec (5 mm)  mais très froid (- 4,2°C par rapport à la normale), 13 journées sans dégel entre fin Janvier et Février et un mois de Mars quasi estival et peu arrosé (30 mm), le printemps débute sur un air de sécheresse... de courte durée !

Avril à Septembre

Dès début avril, la pluie fait son apparition et ne nous quittera plus pendant de longues semaines. Avec un cumul moyen de 85 mm, Avril 2012 est supérieur de 40% à la normale  saisonnière et de 77% à Avril 2011. Les températures marquent une chute prononcée.

Le mois de mai accentue la tendance de 113 mm en moyenne, la normale de 71 mm est pulvérisée (+60%). L'accalmie espérée pour JUIN n'a pas lieu et la pluie reste plus que jamais d'actualité. Les cumuls d'eau sont fortement excédentaires en tous secteurs : +50% en moyenne. Après 3 mois fortement pluvieux, le retour du soleil est plus qu'attendu.

Pourtant en juillet, la météo ne change pas vraiment de cap/ les épisodes pluvieux continuent à s'enchainer et même si l'on observe un certain répit, les cumuls sont à nouveau  à +50%.

L'été arrive avec le mois d'août salvateur en tous points de vue. Malgré quelques épisodes orageux, le beau temps domine jusqu'aux vendanges.

Cycle végétatif

Les stades végétatifs s'enchainent dans des conditions climatiques très difficiles étalant la pousse d'un stade précoce à tardif parfois dans la même parcelle et passant de la pousse inexistante à la pousse explosive dans la même semaine. Dans ces conditions extrêmes, les incidents climatiques s'enchainent  avec deux périodes de gel de printemps mi-Avril et beaucoup plus rare mi-Mai suivi d'une forte coulure due à l'étalement de la floraison sur presque trois semaines dans des conditions de pluie et de froid alternés pour continuer par un échaudage (brûlure des baies) dû à des montées de température très brutales fin Juillet et courant Aout. Tous ces événements contribuent à la réduction des rendements probables et entachent quelque peu notre moral. Dans le même temps, les contaminations des maladies cryptogamiques s'enchainent, 2012 restera dans les mémoires comme une, si ce n'est la plus grande, année mildiou jamais connue dans notre vignoble, accompagnée d'une pression exceptionnelle d'oïdium en fin de campagne provoquant des attaques sérieuses sur grappes. Le point positif de cette année est la faible présence du botrytis qui s'explique en partie par des températures faibles peu propices à son développement.

Le mois de septembre  jusqu'aux vendanges est beau permettant ainsi d'obtenir des raisins au moment de la récolte d'une très belle maturité et d'un état sanitaire improbable au regard de l'année climatique et de la pression des maladies au cours de la campagne.

Seule la présence de tous les instants et le travail acharné ont permis d'obtenir ce résultat.

Vendanges et vinification

Les vendanges se sont déroulées en trois temps et trois climats bien distincts, une première partie par très beau temps chaud et sec, une deuxième partie sous des pluies orageuses battantes et une troisième partie sous un ciel souvent couvert, sans pluie significative mais dans une ambiance très humide et fraiche. Si les raisins étaient parfaits au début des vendanges, les conditions décrites ci-dessus  pouvaient rapidement dégrader cette qualité, pour cette raison nous avons décidé de récolter tous les jours et quel que soit le temps, afin de rentrer la récolte le plus vite possible et de garder toutes leurs qualités aux raisins. Nous pensons que ce choix a été payant et grâce au courage de toutes les personnes sur le terrain qui ont travaillé parfois dans des conditions difficiles nous avons rentré une récolte saine.

La vinification, pour alterner avec les conditions difficiles de la  saison de pousse, se sont déroulées sans problème particulier. Lors du décuvage nous n'avons pas eu de surprise et c'est bien encore une année déficitaire de 40% par rapport aux rendements normaux, imitant ainsi 2010 et 2011. 

Au regard des premières dégustations, il semble que nos objectifs soient atteints.